“Nas costas dem Bom Deus” une nouvelle série de Gilles Elie-Dit-Cosaque, dans le cadre de l’année France Brésil à l’invitation de @diaphanephotographie et @fotoempauta
Le musée Boulieu à Ouro-Preto dans l’état du Minas Gerais au Brésil, présente une des plus importantes collections d’art sacré d’Amériques du Sud. C’est à partir de celle ci que cette nouvelle série “Nas costas do Bom Deus” (Dans le dos du Bon Dieu) a été créée.
Commissariat : Emmanuelle Halkin. Un grand merci à @emmanuelle_halkin , @fred_diaphane , @eugeniosavio pour cette excitante expérience.

“Nas costas dem Bom Deus” : Tel un explorateur-collectionneur, Gilles Elie-Dit-Cosaque rassemble archives et fragments d’histoires pour nourrir une pratique transdisciplinaire où chaque trace devient matière à récit. Dans le cadre du projet PHOTAUMNALES-BRASIL et de la saison France–Brésil, l’artiste investit les archives photographiques du Museu Boulieu à Ouro Preto (Minas Gerais). À partir des vues d’inventaire de la collection dédiée à l’art sacré, il a choisi de se concentrer sur les revers des objets – statues, masques, ex-voto. Par ce déplacement du regard vers « le dos » des oeuvres, Gilles Elie-dit-Cosaque interroge ce que la religion a aussi servi à occulter: les histoires de domination, de colonisation, d’esclavage, les réalités sociales et politiques dissimulées derrière les symboles. En superposant sur ces images des fragments de portraits d’afro-descendants, en y apposant des fils-sutures rouges ou dorés, l’artiste crée de nouvelles figures. De nouveaux héros, de nouveaux saints, un nouveau Panthéon… comme un hommage à tous ces anonymes qui ont contribué, souvent malgré eux, à l’identité du Brésil.
Emmanuelle Halkin